Hébergement d’applications et de sites web : stop au surdimensionnement !
Pour anticiper la croissance cible à deux, trois ou cinq ans, les architectures d’hébergement d’applications ou de sites web sont bien souvent surdimensionnées. Seulement voilà : il est possible que le niveau d’activité envisagé ne soit jamais atteint. Et quand bien même, le mieux est souvent l’ennemi du bien. Cinq idées reçues au sujet du dimensionnement des infrastructures IT.
Surdimensionner son hébergement évite d’ajouter progressivement de la ressource
Dans l’immense majorité des cas, l’infrastructure IT est dimensionnée pour anticiper la croissance à deux, trois ou cinq ans, en fonction de la croissance attendue. Il est en effet plus confortable et rassurant d’opter pour une infrastructure de grande capacité, qui va pouvoir accompagner le développement du business sans avoir à surveiller constamment le taux de charge. En d’autres mots, de surdimensionner pour avoir l’esprit libre et éviter de consacrer du temps à ces questions.
Mais les coûts liés à une architecture surdimensionnée sont loin d’être anodins. Or, cela fait déjà quelques années que les ajouts et suppressions de capacité peuvent se faire facilement à la volée pour des besoins de long terme ou temporaires, tels qu’une promotion commerciale ou suite à un passage TV par exemple. Le fameux « effet Capital » !
On premise, une certaine anticipation peut s’entendre en raison du temps de commande, d’installation et de configuration des machines. Mais dans le cas d’une externalisation totale ou partielle auprès d’un hébergeur, surdimensionner l’infrastructure n’a pas de justification valable, puisque l’infrastructure peut facilement être ajustée, à la hausse comme à la baisse. Sans compter que cette approche ne va pas dans le sens d’une réduction de l’empreinte environnementale des organisations…
Dans le cloud, l’automatisation évite le surdimensionnement
Privé, public ou hybride : quelle que soit la formule retenue, les environnements cloud permettent d’augmenter les capacités serveurs en quelques clics, à l’aide d’outils d’auto-scaling. Or, s’il est clé de dimensionner ses ressources quand le besoin se fait ressentir, il est également indispensable de libérer celles qui ne sont plus nécessaires, ou sous-utilisées. En pratique, les solutions d’auto-scaling restent encore perfectibles et les ajustements ne sont pas toujours correctement réalisés, à défaut de compétences ad hoc. L’automatisation n’évite pas le surdimensionnement.
Et dans tous les cas, la puissance ne fait pas tout ! Investir dans des compétences humaines, internes ou externes, capables d’ajuster l’infra à la volée, « proprement » et en toute sécurité pour le SI, est à la fois plus efficace et rentable que d’immobiliser un stock de machines ou de surdimensionner une infrastructure cloud.
Surdimensionner laisse libre cours aux développeurs
C’est vrai mais… une infrastructure de grande taille est comme un grand placard : plus on a de place, plus on en range. Quitte à oublier des vêtements au fond, sans jamais les porter. En matière d’infrastructure IT, c’est le même principe : le problème n’est pas spécifiquement le stockage mais plutôt les capacités de calcul. Un code gourmand en ressources, qu’elle qu’en soit la raison, risque de passer totalement inaperçu sur une infrastructure à capacités (trop) élevées. À l’inverse, une architecture ajustée permet d’identifier rapidement ce genre de problèmes.
Cette nécessaire « frugalité » oblige, d’une certaine manière, les équipes Dev à respecter les bonnes pratiques de développement et à faire les choix technologiques pertinents pour leurs applications. Ce qui, accessoirement, réduit les consommations serveurs et donc, encore une fois, l’empreinte environnementale de l’organisation.
Une infrastructure trop ajustée fait peser des risques sur les performances
L’idée sous-jacente est la suivante : plus une infrastructure dispose de capacités, plus elle sera en mesure d’absorber les charges, quel que soit leur niveau. Ce n’est pas faux dans l’absolu, mais une organisation ne prend finalement pas plus de risques avec une infrastructure adaptée à ses besoins. À condition bien sûr que l’architecture retenue corresponde à ses enjeux et respecte quelques bonnes pratiques.
Il est par exemple incontournable d’héberger sur des serveurs distincts le front office et le back office, ou, autrement dit, les technologies et services dont les « missions » diffèrent. C’est le meilleur moyen de garantir que le front réponde rapidement aux requêtes des internautes. Nous recommandons de monter une architecture à plusieurs « niveaux » : un ou plusieurs serveurs Web pour le front office (lesquels doivent pouvoir être complétés ou diminués à la volée en cas de fluctuation à la hausse ou à la baisse de la charge), un serveur dédié à la base de données et enfin un serveur pour le back office. Tandis que des serveurs de cache viennent compléter l’architecture pour limiter la charge sur les serveurs principaux.
Une infrastructure sur mesure infogérée coûte plus cher
C’est faux ! Dans les faits, la question n’est pas vraiment le budget alloué aux infrastructures, mais plutôt la ventilation entre ceux qui gèrent l’infra et l’infra elle-même. Et là, il y a deux options. Le budget peut être alloué à une forte capacité de départ pour se laisser le temps de « voir venir ». Mais cela revient finalement à payer pour des serveurs inutiles pendant plusieurs années. L’autre choix est d’ajuster le dimensionnement de l’infrastructure en temps réel et de dédier une partie du budget à une équipe, qu’elle soit interne ou externe, en mesure de faire évoluer l’environnement au fil de l’eau.
Nous avons la conviction que c’est la seconde approche qui doit être privilégiée, car l’humain est – et restera toujours – plus efficient pour concevoir, dans une stratégie et une vision de long terme, une infrastructure sur-mesure et évolutive, en adéquation avec la croissance réelle de l’entreprise.
Ne voyez pas trop grand, visez le juste dimensionnement !
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